Témoignages Portrait d’une reconversion réussie

Confidences sans langue de bois d’un aide à domicile

 

Georges, 49 ans. A ADT44 depuis décembre 2021.

Georges, la détermination, tout sourire !

« J’ai travaillé 22 ans dans les transports en tant qu’agent de prévention, contrôleur et chauffeur. En 2021, lassé, j’ai quitté l’entreprise. Au bout de trois mois de suivi par Pôle Emploi, j’ai demandé à suivre une formation, celle d’aide à domicile. On m’a alors proposé une immersion. J’ai contacté ADT44 afin qu’ils m’accueillent durant 15 jours. C’est vrai qu’en arrivant je ne connaissais pas tellement le métier, et ces 15 jours sur le terrain m’ont beaucoup plu. »

C’est à l’issue de cette immersion que Jennifer Turquet, cadre marque employeur à ADT44, l’oriente vers « Retravailler dans l’ouest », pour une formation professionnelle de 6 mois avec stages en entreprise. « J’étais encore plus déterminé » ajoute Georges. Très rapidement, il intègre la formation, et réalise ses stages à ADT44. « J’ai appris beaucoup, les examens ont été angoissants, mais j’étais tellement ravi d’être diplômé » raconte Georges.

Le titre d’assistant de vie aux familles en poche, Jennifer Turquet lui propose sans tarder un CDI au sein de l’association. « J’ai commencé en binôme, mais très rapidement, me sentant capable grâce à tous les stages, j’ai voulu voler de mes propres ailes et j’ai débuté les interventions seul auprès des bénéficiaires. Jusque-là, je peux le dire je ne regrette pas mon choix professionnel. Je pars du secteur des transports en commun, où je me sentais plus comme un numéro qu’une personne, ici c’est différent, dans cette association où l’on connait le prénom des salariés, où tout se passe bien au quotidien. C’était mon choix d’orienter mon travail vers le relationnel, l’humain ».

 

Un métier physique

Georges avoue que les trois premiers mois « ont été très durs physiquement, tous les muscles sont sollicités. Mais au bout d’un moment, on s’habitue aux gestes, aux mouvements. On a besoin d’énergie, de force pour soutenir les personnes par exemple. Il faut être fort physiquement, avoir de l’endurance, mais être aussi fort mentalement. » Alors le petit conseil de Georges c’est de « savoir évacuer : faire du sport, couper avec le travail à la fin de sa journée, prendre du recul ».

A ADT, les équipes ont la possibilité de réaliser leurs trajets en vélo électrique, Georges a été l’un des premiers à se lancer. « Le vélo, ça libère bien mon énergie ! Les déplacements sont plus rapides, moins stressants et c’est moins cher ! J’ai juste besoin d’ajuster mon organisation : quand j’ai des courses à faire par exemple ».

 

Un métier d’émotion · « Dans mon métier, chaque jour est différent »

« J’interviens aux domiciles de tous types de publics, chaque bénéficiaire est différent, avec une aide différente et des demandes différentes. C’est un travail qui demande de l’adaptation et c’est ça qui me plait. Un même bénéficiaire peut avoir des besoins différents, ce jour-là il sera peut-être fatigué, la maladie l’aura peut-être rattrapé ou il aura plus besoin de moi parce que ce jour-là, ça ne va pas tout simplement ». Georges est employé à domicile à ADT44, il s’occupe de l’entretien du logement, mais il assure également l’aide humaine : toilette, aide au coucher/lever, accompagnement à l’extérieur. « L’aide à la douche et la toilette sont des missions qui n’ont pas été faciles au début » confie Georges, « avec les hommes ça allait, mais avec les femmes ça a été très compliqué. Mais j’ai eu beaucoup de chance, ma première bénéficiaire m’a rassuré, je restais très professionnel mais je faisais attention à tout, à mon regard pour ne pas la gêner, à mes gestes…. Maintenant c’est la routine, je sais gérer ces situations. Au bout de quelques mois,  j’ai même fait appel à la psychologue de l’ADT, je me retrouvais en difficulté face à une bénéficiaire. La psychologue m’a aidé à comprendre son comportement dû à sa pathologie, et j’ai ainsi pu mieux gérer les interventions, en adaptant mon accompagnement auprès d’elle. »

« J’ai plaisir à me lever le matin pour aller travailler et c’est ça qui compte ! J’ai plaisir à retrouver les bénéficiaires, à en découvrir de nouveaux, à rencontrer de nouvelles personnes , c’est ça la vie ! » rajoute Georges.

 

Un métier d’utilité sociale · « Des missions qui ont du sens ! »

« Dans ce métier, je ne m’attendais pas à faire autant de ménage » confie Georges, « mais j’ai vite compris que pour certains bénéficiaires, sans cette aide matérielle ça serait impossible de vivre dans leur logement, d’avoir une vie sociale. Le ménage fait partie de l’accompagnement, au même titre que la préparation de repas, l’aide à la toilette ! C’est un métier que l’on ne pourra pas remplacer par une machine. Alors je passe faire le ménage et quand je repars, ils ont le sourire. Oui, c’est ça qui me plait : avoir des sourires toute la journée, la reconnaissance des usagers. Certains bénéficiaires ne voient que moi la journée, alors ils m’attendent pour sortir, pour prendre l’air. Je ne me suis pas trompé de voie, je l’ai choisi, je me suis trouvé, je me suis retrouvé dans ce que j’aime : le relationnel, l’aide à la personne, la diversité des missions. C’est un très beau métier ! »

 

Un métier d’autonomie (Libérons Nos Énergies*)

La co-construction des plannings est évidente pour Georges, il la pratique au quotidien avec les différentes situations et la conciliation avec sa vie personnelle. Mais pour lui Libérons Nos Energies est tourné vers l’accompagnement des bénéficiaires et plus particulièrement les loisirs, l’ouverture aux autres, les rencontres, la vie sociale. Et c’est donc tout naturellement que Georges, qui a été animateur de quartier dans une autre vie, organise de temps en temps des actions collectives, la dernière en date : un karaoké. Animation qui a réuni une dizaine de bénéficiaires nantais pour un après-midi musical et très joyeux. Georges est donc amené à organiser des actions, à réaliser les flyers, à mobiliser les bénéficiaires, à les accompagner lors de ces temps et à animer l’évènement.

« Je suis aussi amené à monter des projets individuels. J’ai un bénéficiaire actuellement, avec une lourde pathologie, pour qui j’organise des sorties afin de le sortir du milieu hospitalier. J’ai commencé par des petites balades au Hangar à bananes, puis progressivement on est allés faire du manège, on est allé au zoo. Cet accompagnement nécessite que je sois en lien avec sa tutrice, que je travaille le planning de ces interventions, que je gère le budget … ce sont de vrais projets à mener ! ».

En parallèle, Georges est très actif dans la vie associative de ADT44 et participe aux évènements professionnels et institutionnels (jobs dating, assemblées générales, séminaires, …).

 

Un métier d’homme ?

Georges fait partie des 26 hommes de ADT44 (sur 620 collaborateurs) et alors ?  « Avant ma formation, je ne pensais pas qu’il y avait si peu d’hommes dans ce secteur. Puis on m’a prévenu que ce serait rapide de trouver un CDI d’aide à domicile pour un homme. Dans mon équipe nous sommes 2 hommes, j’ai été très bien accueilli. Les collègues femmes me taquinent même de temps en temps, il y a une bonne ambiance, je m’y sens bien. »

 

Et demain …

Georges a à cœur de continuer à se former pour toujours mieux adapter ses interventions aux bénéficiaires et à leurs besoins, en commençant par le public en situation de handicap.

« Je souhaite rester à ADT pour les 12 ans qu’il me reste à faire ! Je suis même prêt à manger végétarien* (rires · *lors des formations internes, les repas sont  préparés par M’Kitchen, un traiteur de plats faits maison et végétariens). Et surtout je m’y retrouve parfaitement avec cette association : l’ambiance, les valeurs, les missions. C’est une association humaine qui prend soin de ses salariés, comme les salariés prennent soin des bénéficiaires».

* Libérons Nos Énergie : innovation managériale initiée à ADT [en savoir +]

 

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